Vous allez me dire, ce titre, c’est comme la pizza sans olive de Thomas Dutronc: y’a un truc qui cloche.
Je suis allée en voyage pro (mon premier!) avec deux collègues du lycée, pour une formation. Le stage, d’une durée de 3 jours, se déroulait dans les locaux de l’Alliance Française de Boston. C’est un service annexe à l’Ambassade, qui s’occupe de promouvoir la culture française en organisant divers trucs et qui propose aussi des cours de langue dans leurs locaux.
Mes deux collègues parlent le français quasi comme vous et moi, et ici aux US les profs de langue se parlent le plus souvent entre eux dans leur langue d’enseignement. C’est donc d’une façon tout à fait naturelle que nous avons passé le séjour en français uniquement. Participaient également à la formation d’autres français de la région, qu’ils soient profs dans un établissement secondaire ou à l’Alliance: c’était très rafraichissant pour moi — qui n’avais pas vu de vrai français en chair et en os depuis juin — de pouvoir utiliser des mots et expressions comme « tronche de cake », « j’ai la dalle », « tu veux un goûter? », « c’est tout pourri », ou encore « il caille ». Vous vous en doutez, on s’est bien marrés, non seulement avec mes collègues américaines mais aussi avec les gens rencontrés sur place.
Je n’avais été auparavant que de bref passage à Boston, un jour hyper venteux de février 2010 où j’y avais mangé un délicieux Mac-and-Chesse au homard. Je n’avais rien vu de la ville et je croyais à tort (le vent, ce fourbe) que je l’apprécierais certainement peu. En réalité, j’ai trouvé cette ville charmante avec ses rues pavées, ses maisons de styles (entre autres) fédéral et géorgien, ses petites boutiques.
Et c’est un peu comme ma semaine montréalaise du mois dernier: le retour d’une grande ville dans mon trou perdu, c’est dur! C’est quand qu’on déménage?!